Salim Hatubou, en escale à Auxerre « Les élèves ont adoré! Ils en redemandent... "
Après les Escales littéraires qui se sont déroulées aux Comores au mois de novembre et qui ont permis à une dizaine d’écrivains français d’origines diverses de faire vivre la littérature francophone dans les quatre îles de l’archipel, le principal promoteur de ce festival, Salim Hatubou a fait, seul, une dernière escale à Auxerre du 23 au 29 novembre 2013.
Invité par l’association YSIA, l’écrivain franco-comorien a fait une représentation de son spectacle Kara ou le destin conté d’un guerrier qu’il avait monté l’été dernier avec plusieurs acteurs à Marseille. Sa prestation a été agrémentée pendant l’entracte par un moment de convivialité avec les spectateurs qui ont pu prendre un thé accompagné des ikoko ntrede préparés le matin même, dans un atelier animé par la présidente de Ysia, Mme Wassila Bosvy-Abdullahi. Ils ont également pu acheter des leso, de la vanille et autres produits propres aux Comores.
A la fin de sa prestation, l’écrivain franco-comorien a été longuement applaudi par une centaine de spectateurs subjugués par l’histoire de ce guerrier, témoin de la lutte acharnée que se livrent à la fin du XIXe siècle les sultans Saïd Ali et Msa Fumu.
Dans les jours qui ont suivi, du 25 au 29 novembre, l’écrivain est allé à la rencontre des collégiens de la région dans cinq établissements de l’Yonne. Il s’adressait aux élèves de Sixième, à qui il offrait une séance de contes pendant une heure, puis subissait l’épreuve des questions des enfants sur son travail et sur son pays d’origine, les Comores. Salim Hatubou a ainsi rencontré près de 300 élèves qui ont largement apprécié son talent de conteur et son humour.
C’est à la bibliothèque municipale d’Auxerre que Salim Hatubou a terminé son escale dans l’Yonne par la rencontre de deux classes de CM2.
Dans certains collèges, les enfants avaient auparavant préparé la rencontre avec le conteur, en travaillant sur les Comores. On pouvait ainsi trouver au CDI du collège Albert Camus d’Auxerre une exposition prêtée par l’association YSIA sur des objets comoriens. Partant des couleurs du drapeau comorien, les enfants avaient fabriqué avec l’aide de leur professeur d’art plastique, des mobiles en carton qui étaient suspendus un peu partout dans la salle du CDI.
Depuis le départ de Salim Hatubou, les témoignages de satisfaction de la part d’enseignants et documentalistes ne cessent d’arriver dans la boite email de l’association YSIA, à la grande satisfaction de ses deux piliers que sont Wassila et Bruno Bosvy. Ainsi, une enseignante écrit : « Je voulais juste te dire que tout s'est bien déroulé, comme prévu. Les élèves ont adoré! Ils en redemandent...
Revenu à Marseille, il est déjà au travail pour un nouveau projet : « Après l’épopée Kara’ dont l’histoire se passe à Ngazidja, je vais me pencher sur Mohéli pour la création d’une autre épopée sur la reine Djumbe Fatima”.
En attendant, pour Salim Hatubou, les escales continuent puisqu’en janvier, il s’envole pour le Japon où il est invité par l’Université de Tokyo à donner une conférence sur le conte.
(Photo de André Lekhal)
Mahmoud Ibrahime Alwatwan du 10 décembre 2013
Salim Hatubou
Mohéli ou le destin de Djumbe fatime
Cœlacanthe, 2013, 90 p.